L’OCDE a réalisé une étude analysant l’évolution de la fiscalité énergétique de quarante-deux pays représentant 80 % de la consommation mondiale d’énergie entre 2012 et 2015. Si le document reconnaît que des efforts ont été réalisés, il souligne aussi que ces efforts ne sont pas à la hauteur des enjeux. La part des émissions soumise à une taxe carbone est ainsi passée de 1 % à 6 % et seulement 0,3 % des rejets sont assujettis à un taux dépassant le « coût climatique ». Or, selon les experts de l’OCDE, aligner les prix de l’énergie sur les coûts liés aux changements climatiques et à la pollution atmosphérique « est essentiel à une action efficace et économe ». Le charbon, qui génère près de la moitié des émissions des pays analysés, reste dans nombre de ces Etats l’énergie la moins taxée, quand elle n’est pas exonérée. Plus généralement, 81 % des rejets émis en dehors du transport routier étaient encore non imposés en 2015.