Dans un rapport daté du 30 novembre 2017, l’organisation à but non lucratif IATP (Institute for Agriculture & Trade Policy) fustigeait les effets dévastateurs de l’agriculture brésilienne sur le plan tant environnemental qu’humain. Le document soulignait notamment que le travail forcé était « endémique » dans le secteur avicole, où le Brésil est le premier exportateur mondial. Très concurrencés par les importations de volailles brésiliennes, les producteurs sud-africains ont réagi via leur association professionnelle, la Sapa (South African Poultry Association), en demandant, le 6 décembre, à leur gouvernement de mener une enquête sur ces affirmations. En 2013, la Sapa avait déjà accusé le Brésil d’inonder le marché sud-africain avec d’importantes quantités de volailles, dont elle estimait les prix « irréalistes », et de détruire ainsi des milliers d’emplois dans la filière.