Le 24 novembre, la banque BNP Paribas a annoncé qu’elle allait cesser ses activités de financement et d’investissement dans l’industrie du tabac. Une bonne nouvelle pour ceux qui estiment que les banques doivent systématiquement intégrer les dimensions sociales, environnementales et sociétales à la conduite de leurs activités. Mais d’autres peuvent également penser « Mieux vaut tard que jamais ! » et s’interroger : pourquoi cette décision n’est-elle prise que maintenant ? Car la connaissance des dangers liés à la cigarette ne date pas d’hier. La question se pose, du reste, pour de nombreux secteurs d’activité qui combinent, au moment de la prise de décisions, intérêts économiques et objectifs sociétaux, et elle soulève une autre interrogation, peut-être plus politique, mais ô combien primordiale : faut-il suivre le sens de l’histoire ou écrire celle-ci ?