Le fonds souverain norvégien, initialement prévu pour investir les revenus excédentaires émanant de l’exploitation des ressources pétrolières du pays et qui détient actuellement plus de 1 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, devrait se retirer du pétrole et du gaz. Cette recommandation émane de la banque centrale norvégienne, qui a adressé le 16 novembre une lettre allant dans ce sens au ministère des Finances. Cette préconisation – qui a pour objectif de réduire l’exposition des actifs détenus par l’Etat au secteur pétrolier et gazier, bien plus sensible aux fluctuations des cours des hydrocarbures que l’ensemble des autres secteurs – constitue un signal pour les autres acteurs de la sphère financière. La décision du gouvernement norvégien devrait être prise à l’automne 2018. Parallèlement, le 14 novembre, s’est ouvert à Oslo le procès intenté au gouvernement norvégien par deux associations (Greenpeace Nordic et Nature & Youth) à la suite d’une plainte qu’elles avaient déposée le 18 octobre 2016 (IE n° 246) demandant l’invalidation de l’octroi de dix licences d’exploration pétrolières accordées, le 10 juin de la même année, par le ministère du Pétrole et de l’Energie à treize compagnies. Les associations appuyaient leur demande sur le fait que cette autorisation violait la constitution du royaume, ainsi que l’accord de Paris (que le pays a ratifié le 20 juin 2016), et qu’elle portait atteinte aux générations futures.