Lors d’un congrès organisé les 13 et 14 novembre par l’association Addictologie et travail (Additra), la fédération Addiction, l’Institut de recherche et d’enseignement des maladies addictives (Irema) et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, plusieurs intervenants ont déploré la consommation d’une quantité toujours plus importante de substances, licites ou illicites, dans le milieu professionnel. Ces produits sont, le plus souvent, utilisés pour faire face à des situations de stress, de maltraitance managériale ou de surcharge de travail, ou pour accroître les capacités. Certains praticiens indiquent qu’ils rencontrent de plus en plus de patients dont les fonctions neuropsychologiques sont atteintes, parfois de manière irréversible, notamment chez les très hauts cadres et chez les femmes. L’Agence pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) regrette, quant à elle, que cette problématique soit si peu considérée par les employeurs et les syndicats. Il s’agit pourtant d’un aspect de la responsabilité sociale dont la prise en compte bénéficierait autant aux entreprises qu’aux salariés et à la société. Ces constats rejoignent les conclusions formulées par l’Académie nationale de médecine en octobre dernier (IE n° 267).