Le 2 novembre 2016, le président de la compagnie minière Anglo American, John Parker, rendait publiques les conclusions d’une étude soutenue par le gouvernement britannique sur la place des minorités ethniques dans les conseils d’administration (CA) des entreprises du pays. Sur les 1 087 administrateurs répertoriés dans les sociétés de l’indice FTSE 100, le rapport ne comptabilisait que 90 personnes de couleur, dont la majeure partie était du reste de nationalité étrangère. Par ailleurs, au moment de la publication du rapport, 53 % de ces sociétés n’avaient aucune personne de couleur au sein de leur conseil d’administration. La version finale du document vient d’être publiée. On y trouve plusieurs préconisations dont l’objectif, pour toutes les entreprises du FTSE 100, d’avoir au sein de leur conseil au moins une personne appartenant à une minorité ethnique d’ici à 2021 et d’ici à 2024 pour les entreprises appartenant au FTSE 250. Le gouvernement britannique invite les entreprises du FTSE 100 à suivre ces recommandations, afin de promouvoir une plus grande diversité dans les CA. En 2011, Lord Davies avait rendu public un rapport dans lequel il prônait que les entreprises du FTSE 100 se fixassent un objectif de 25 % de présence féminine au sein des conseils d’ici à 2015. Ces recommandations, également encouragées par le gouvernement britannique de l’époque, avaient permis de faire passer le taux de 14 % en 2011 à 26 % en 2015, même si cette incitation salutaire semble depuis marquer le pas.