Le gouvernement australien a décidé, le 17 octobre, de rejeter le plan recommandé par le scientifique en chef du pays, Alan Finkel. Ce plan (Clean Energy Target – CET) visait, entre autres, à obliger les compagnies d’électricité à fournir un pourcentage de leur électricité à partir de technologies à bas niveau d’émissions, comme les énergies renouvelables ou le gaz naturel. Le nouveau plan (National Energy Guarantee – NEG) ne prévoit plus d’incitations pour les énergies renouvelables, mais il intègre un calcul portant sur l’intensité énergétique. Les fournisseurs d’électricité devront s’assurer que l’énergie qu’ils achètent délivrera une puissance fiable et stable. Pour le chef du Conseil de sécurité énergétique, Kerry Schott, cette option permettra d’abaisser le coût de l’énergie sans remettre en cause l’objectif fixé par le pays lors de la COP21 (une réduction de 26 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 2005). Les tenants des énergies renouvelables ne croient pas à cette perspective et voient dans la décision gouvernementale une capitulation face au lobby du charbon (l’électricité du pays dépend à 60 % de ce combustible).