L’augmentation de la population mondiale, l’élévation du niveau de vie, mais aussi la rapidité de l’innovation technologique et l’obsolescence accélérée de certains produits, sont à l’origine de l’expansion sans précédent des déchets d’origine humaine dans la nature, les océans, voire l’atmosphère (le nombre de débris mesurant plus de 1 cm séjournant dans l’espace pourrait dépasser 1,2 million en 2030). L’économie circulaire apparaît donc comme une solution. Mais avant qu’elle n’adopte son régime de croisière, le volume de déchets doit atteindre un seuil critique susceptible de mobiliser les acteurs qui ont du poids. Ces derniers peuvent alors envisager des partenariats complexes avec des réseaux de collecte, formels ou informels, publics ou privés. De plus, une fois lancé, le cycle doit permettre de valoriser un volume de déchets dont l’augmentation est supérieure aux déchets supplémentaires produits du fait de la croissance de la consommation. Dans le cas contraire, le problème n’est pas résolu, son aggravation est simplement freinée. Alors faut-il être lièvre ou tortue ? Peut-être les deux à la fois !