En 2003, Total inaugurait une première ferme éolienne dans sa raffinerie des Flandres à Mardick, afin de tester différentes technologies. Quatre ans plus tard, le président du groupe de l’époque, Christophe de Margerie, déclarait qu’il fallait laisser à d’autres le soin de développer ce type d’énergie. C’est ce qui s’est passé. Entre 2007 et 2016, dans le monde, la puissance installée de l’énergie éolienne est passée de 94 TW à 487 TW selon le Global Wind Energy Council (GWEC – Conseil mondial de l’énergie éolienne). Le 19 septembre, la compagnie a annoncé son entrée au capital (23 % au prix de 237,5 millions d’euros) de la PME française EREN Renewable Energy (EDEN RE), qui détient un portefeuille, en exploitation ou en construction, de 650 MW en énergie renouvelable, dont une partie en énergie éolienne (en activité en Grèce, en projet en Argentine). L’accord prévoit aussi la possibilité d’une prise de contrôle d’EREN RE par Total à l’issue d’une période de cinq ans. Il s’agit d’un investissement modeste pour le groupe, qui a dépensé plus de 20 milliards de dollars en investissements bruts en 2016, mais qui traduit son intention de diversifier ses activités dans le domaine des énergies renouvelables.