Les régions frontalières exposent de nombreux migrants qui cherchent du travail à des risques de violation des droits humains, voire à des situations d’esclavage moderne. Parmi les pratiques les plus courantes des recruteurs non scrupuleux figurent la perception d’importantes sommes d’argent auprès des candidats à un emploi et la rétention de leurs papiers d’identité censée faciliter le recrutement, des méthodes qui créent un lien de dépendance forcée entre les travailleurs et ces recruteurs ou les employeurs. Conscient de cette situation qui fait l’objet, depuis de nombreuses années, de mises en garde de la part des associations et des syndicats, l’Interfaith Center on Corporate Responsibility (ICCR, une coalition d’actionnaires responsables américains) a lancé en mai une campagne pour éliminer ces pratiques. Le 9 août, cinq sociétés multinationales américaines exposées à ce type de risque (les constructeurs automobiles Ford et General Motors, la société agroalimentaire Hormel Foods, la chaîne hôtelière Marriott Hotels et la marque de prêt-à-porter Michael Kors) se sont engagées publiquement à adopter une politique visant à bannir ces agissements de leur chaîne d’approvisionnement.