Des scientifiques américains exigent plus de transparence de la part de la FDA

L’annonce, le 5 septembre dernier dans l’affaire du Mediator, du renvoi en correctionnelle de quatorze prévenus et onze personnes morales, dont les laboratoires Servier (fabricants du Médiator) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), pose la question des conflits d’intérêts dans le secteur de la santé, selon la lanceuse d’alerte Irène Frachon. Mais ce problème n’existe pas qu’en France, on s’en doute. Ainsi, des chercheurs du centre de bioéthique de l’université de Harvard, conduits par le Dr Spencer Phillips Hey, ont-ils publié un article dans la revue Science. Ils y rappellent que la mission de la Food and Drug Administration (FDA) doit être régie par des considérations scientifiques et non par des principes économiques ou politiques et constatent que l’actualité récente a mis en lumière plusieurs faits au cours desquels la FDA avait été exposée à des influences extérieures. Ces controverses ont conduit les scientifiques à faire la distinction entre les influences légitimes (qui visent à améliorer la mission de la FDA) et les influences illégitimes (qui cherchent à dénaturer cette mission). Ils ont donc décidé d’élaborer un guide pour aider l’ensemble des parties prenantes à discerner la légitimité et l’incidence des influences extérieures sur la FDA.