Le 6 octobre 2014, Greenpeace France dévoilait les résultats d’une analyse réalisée sur un échantillon de vingt boîtes de thon de la marque Petit Navire et montrait qu’une même boîte pouvait contenir plusieurs espèces de thon, une pratique interdite par la législation européenne (voir IE n° 201). Selon l’association, qui dénonçait l’utilisation de dispositifs de concentration de poissons (DCP) – une technique qui permet la capture de poissons sans discrimination à l’aide de filets géants –, cela témoignait de l’incapacité de la marque à contrôler la traçabilité du contenu de ses boîtes. Dans le même temps, Thai Union, maison mère de Petit Navire et leader mondial du thon en boîte, faisait l’objet d’une campagne mondiale et subissait la pression de la grande distribution (voir IE n° 237). En juin 2017, des entreprises, dont Thai Union et Petit Navire, des gouvernements et des associations ont publié une déclaration dans laquelle ils s’engageaient à construire une filière de thon totalement responsable d’ici à 2020 (voir IE n° 261). Dernier épisode en date le 11 juillet : Thai Union s’est officiellement engagée, dans le cadre d’un accord conclu avec Greenpeace, à adopter des mesures pour aller vers une pêche plus durable, dont une réduction de moitié du recours aux DCP d’ici à 2020 et l’établissement d’un moratoire sur les transbordements en mer (déchargement des cargaisons d’un navire vers un cargo réfrigéré, afin d’éviter au navire de retourner au port), qui conduisent à de graves violations des droits humains (voir IE n° 207). Un audit indépendant sera en outre réalisé en 2018 afin d’évaluer l’avancée des mesures engagées.