Les préconisations émises par la Task Force on Climate-related Financial Disclosures à l’intention de la communauté économique en matière de publication et de quantification des risques et des opportunités que comporte la menace climatique attestent que l’actualisation des externalités négatives futures devient un élément incontournable de la stratégie des entreprises. Un principe qui n’a pas toujours été compris, comme en témoignent les expériences de BNPP et de Shell, qui sont appelées à s’expliquer pour des faits survenus il y a plus de vingt ans. Certes, il s’agit de contextes différents, mais on voit bien que les entreprises peuvent avoir un temps de réaction plus ou moins rapide et que les conséquences, qu’elles soient d’ordre purement économique ou juridiques, peuvent les rattraper plusieurs décennies après les événements générateurs. En cela, la loi française sur le devoir de vigilance constitue pour les entreprises une opportunité majeure pour passer à la vitesse supérieure et renforcer leur travail de veille et de prospective.