Après plusieurs années de blocage, la Commission européenne a adopté le 4 juillet une définition caractérisant les perturbateurs endocriniens. La France, qui s’était opposée à la précédente version, a, cette fois, voté en faveur du texte. Selon le ministre français de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, cette nouvelle mouture constitue une « avancée considérable », notamment en s’appliquant aussi aux perturbateurs « présumés » et non plus seulement « avérés », en prévoyant le lancement d’une stratégie européenne prenant en compte toutes les expositions possibles, en mobilisant, dès 2018, 50 millions complémentaires en faveur de la recherche sur les effets des perturbateurs endocriniens. Cette définition, indispensable pour pouvoir légiférer sur les produits commercialisés, ne concerne cependant pas les pesticides « conçus spécifiquement pour perturber les systèmes endocriniens des insectes ciblés », pas plus que les vêtements, les cosmétiques, les jouets ou certains emballages. Les associations spécialisées et plusieurs personnalités écologistes reprochent également au texte d’imposer des critères d’identification beaucoup trop exigeants, ce qui génèrera des délais très longs. Le Parlement a désormais quatre mois pour adopter ou rejeter le texte.