Le polytéréphtalate d’éthylène (PET) est une résine plastique recyclable qui offre plusieurs avantages écologiques, notamment la réduction de 20 % à 25 % du poids des emballages, ce qui, outre le gain de matière, diminue le poids transporté et, par voie de conséquence, les rejets de GES lors des opérations logistiques. De plus, sur un plan économique, cette réduction de poids génère en France une baisse de l’éco-contribution versée à l’organisme collecteur. Mais cette matière n’offre pas que des avantages. Ainsi les PET dits opaques, obtenus grâce à l’ajout d’une charge minérale au plastique et dont le volume de production progresse très rapidement, perturbent-ils le recyclage. En effet, au-delà d’un seuil de 15 %, leur présence dans la composition de base rend les fibres de plastique trop cassantes, ce qui fait qu’elles ne peuvent plus être utilisées par les plasturgistes. Le 27 juin, la société française de « bioplasturgie » Carbios a signé un contrat avec la société d’ingénierie TechnipFMC afin d’amorcer la phase industrielle de son procédé de recyclage enzymatique des PET. Grâce aux enzymes, les polymères peuvent en effet revenir au monomère d’origine et être recyclés à l’infini, quelle que soit leur composition. Cette collaboration débouchera dès l’an prochain sur un pilote qui devrait être opérationnel en 2019. Le déploiement industriel pourrait être lancé en 2021.