Des entreprises (Tesco, Thai Union, sa filiale Petit Navire…), des gouvernements et des associations ont publié une déclaration commune pour encourager l’ensemble des parties prenantes à s’engager résolument dans l’élimination de la pêche illégale du thon et dans la construction d’une filière totalement responsable d’ici à 2020. La Tuna 2020 Traceability Declaration a été publiée en marge de la Conférence sur les océans de l’ONU, qui s’est tenue du 5 au 9 juin 2017. Celle-ci visait à définir les conditions nécessaires pour atteindre le quatorzième objectif de Développement durable des Nations unies, qui concerne l’exploitation durable des océans. Les engagements, non contraignants, des signataires portent sur la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement du thon, le respect des droits de l’Homme et de l’environnement, et un travail conjoint des entreprises et gouvernements. Cette déclaration ne suffira vraisemblablement pas à rassurer les associations qui réclament une meilleure protection des ressources halieutiques. Au contraire, elle devrait les encourager à surveiller davantage les pratiques des grandes compagnies de pêche, afin qu’elles respectent véritablement leurs engagements. Une surveillance déjà attestée par la demande soumise le 2 juin dernier, sous la forme d’une pétition réunissant près de 700 000 signatures, par des militants de l’association Greenpeace devant le siège social de Thai Union, numéro 3 mondial du poisson en boîte.