Selon une étude parue dans la revue américaine Journal of Studies on Alcohol and Drugs (volume n° 78, issue 3), plusieurs chercheurs issus d’universités américaines, canadiennes et australiennes montrent que contrairement à une idée largement répandue, une consommation modérée d’alcool ne réduit pas les risques de maladies cardiovasculaires. Les chercheurs ont analysé quarante-cinq études qui concluaient aux bienfaits de l’alcool. Or ce résultat souffrirait, selon eux, d’un biais important : si les personnes abstinentes ont un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires, ce n’est pas en raison de leur abstinence, mais du fait d’une santé déjà fragile qui les a incitées à ne pas consommer d’alcool. La conclusion exacte de ces études ne devrait pas être que l’alcool protège des maladies cardiovasculaires, mais que les personnes ayant une santé fragile boivent moins et qu’elles sont donc plus exposées que les personnes bien portantes à des problèmes de santé.