L’année 2017 semble être, pour les banques, l’ouverture d’une nouvelle phase où la RSE devrait être encore plus au centre des préoccupations. Lors des assemblées générales du 23 mai de Société générale et, surtout, de BNP Paribas, la question de la responsabilité sociale et environnementale dans la conduite des affaires a, en effet, été à maintes reprises soulignée comme un des éléments centraux de la « différenciation » à venir pour leur activité. Mais les acteurs de la société civile poussent de plus en plus pour que ces promesses soient effectives.
Lors des débats, parmi les interventions, les ONG Les Amis de la Terre et ShareAction ont interpellé les dirigeants sur le financement d’entreprises et de projets d’énergies fossiles. BNP Paribas promet pour la fin de l’année des procédures de sortie des financements non conformes et la possibilité de ne plus accompagner les clients qui ne progressent pas sur les questions climatiques. A une question de BankTrack sur la participation du groupe au financement d’entreprises du charbon, le groupe a, par exemple, affirmé réduire son soutien à certains énergéticiens. Quant à Société générale, qui ne s’engage pas sur une sortie des projets déjà entamés ni sur la fin des relations avec les clients récalcitrants, elle affirme plaider pour une révision à la hausse des principes de l’Equateur. Aux questions de l’association IPAC portant sur les engagements climatiques des banques, celles-ci ont affirmé se placer dans le scénario 2° C de l’AIE, Société Générale promettant pour bientôt de nouveaux objectifs. Enfin, les deux banques ont fait l’objet de critiques de syndicats et de salariés sur une dégradation des conditions de travail et, pour Société générale, sur un taux de distribution des dividendes qui ne reflèterait pas la réalité de la performance du groupe en France.