En 2017, le volume d’émission des obligations vertes (green bonds) pourrait doubler par rapport à 2016 pour atteindre 200 milliards de dollars selon l’agence de notation Moody’s. En principe, ces emprunts visent à financer des projets à connotation environnementale. Mais pour les associations écologistes, les règles qui président à la définition des projets et au contrôle de l’utilisation des fonds doivent encore être renforcées pour être crédibles. Par ailleurs, si l’Europe et surtout l’Asie ont largement participé à ce mouvement, l’Afrique reste, de très loin, le parent pauvre. Le 21 avril, la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, et le gestionnaire d’actifs Amundi, filiale du Crédit agricole, ont annoncé la création d’un fonds d’obligations vertes de 2 milliards de dollars baptisé Green Cornerstone et destiné aux pays émergents, dont les pays africains. Ce début sur le plan international s’accompagnera sans nul doute d’une vigilance accrue des ONG sur l’utilisation qui sera faite des fonds.