Le centre de recherche américain à but non lucratif Global Financial Integrity (GFI) a publié le 1er mai la septième édition de son étude sur les flux financiers illicites (entrées et sorties illégales de capitaux) vers et en provenance des pays en développement. Ces flux ont des origines diverses, mais le rapport souligne que l’essentiel provient de facturations falsifiées (87 % des montants en moyenne sur la période 2005-2014, soit 12,4 % du commerce de ces pays). Ces falsifications participent au blanchiment d’argent, à l’évasion fiscale et à la corruption. Sur la période 2005-2014, la moyenne annuelle des flux financiers illicites a ainsi enregistré une progression se situant entre 8,5 % et 10,4 %. Ces flux ont atteint un montant global que le GFI évalue entre 2 000 et 3 500 milliards de dollars et ils représentent entre 14,1 % et 24,0 % du commerce des PED (importations et exportations). Enfin, l’Afrique subsaharienne enregistre la part la plus élevée des sorties de capitaux illicites au regard de son commerce extérieur (7,5 %).