Près de quatre ans après l’effondrement d’une usine de confection (le Rana Plaza) qui avait causé la mort de plus de 1 100 ouvriers au Bangladesh, une coalition de neuf syndicats et organisations a produit un rapport sur la transparence des informations de soixante-douze grandes marques et enseignes internationales au sujet des usines où leurs vêtements sont fabriqués. Evaluant l’état d’avancement des entreprises dans la mise en œuvre d’un « Pacte de transparence », le rapport met en évidence vingt-deux marques ou enseignes (parmi lesquelles aucune société française) qui s’alignent sur le Pacte, s’engagent à le respecter ou à presque le respecter d’ici à décembre 2017. Dix-huit autres vont dans la bonne direction, sept ont réalisé un bon début et vingt-cinq (parmi lesquelles le groupe français Carrefour) n’ont pris aucun engagement sur la publication d’informations sur les usines de leurs fournisseurs. Les auteurs soulignent que des données minimales sur les usines de production sont incontournables pour « prévenir les abus et soutenir les efforts de responsabilisation ».