Le Parlement canadien a donné son aval, le 5 octobre, à la ratification de l’accord de Paris. Lors de son discours du 3 octobre, qui précédait l’ouverture des débats, le Premier ministre, Justin Trudeau, a annoncé que son gouvernement imposerait une taxe carbone fédérale à partir de 2018. Celle-ci s’élèvera à 10 dollars canadiens la tonne (6,70 euros) la première année et augmentera du même montant chaque année jusqu’à atteindre 50 dollars en 2022. La taxe ne s’imposera toutefois pas aux provinces qui se sont déjà ou se seront dotées d’un dispositif (taxe ou bourse carbone) et d’un plan contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Avec cette annonce, le Canada veut montrer sa volonté de lutter contre le réchauffement climatique, car jusqu’ici, le pays n’est jamais parvenu à atteindre ses objectifs de réduction de GES. Il a même été le premier Etat à se retirer du protocole de Kyoto en décembre 2011. Cette volonté reste toutefois encore à démontrer, plusieurs provinces étant hostiles à cette taxe qui n’a pourtant pas impressionné les partisans d’une politique ambitieuse.