Le 15 septembre dernier, le gouvernement britannique a finalement donné son accord au très controversé – sur les plans financier, écologique, diplomatique, etc. – projet d’EPR à Hinkley Point, un projet piloté par l’énergéticien français EDF. Deux réacteurs nucléaires de 1 650 MW chacun seront construits pour un montant total de 22 milliards d’euros. Ils entreront en principe en service en 2025. A cette date, EDF percevra 92,5 livres pour chaque mégawatt-heure livré (108 euros). Quelques jours auparavant, la société suédoise Vattenfall avait remporté un appel d’offres pour un projet relatif à deux fermes éoliennes en eau peu profonde, au large des côtes danoises, d’une puissance totale de 350 MW. La proposition de la firme suédoise s’établit à 475 couronnes danoises par MW.h (63,88 euros), soit plus de 40 % au-dessous du prix d’achat du MW.h d’Hinkley Point et 12 % sous le précédent record pour l’éolien offshore, qui datait de juillet 2016. Certes, le maintien du projet par le gouvernement danois actuel, qui n’est pas à l’origine du plan énergétique en vigueur, n’est pas encore certain. En outre, le prix d’adjudication ne comprend pas le coût de raccordement au réseau qui peut atteindre 30 euros par MW.h. Mais une chose est sûre : les prix de l’éolien offshore baissent régulièrement, alors que la tension sur les coûts du nucléaire est plutôt à la hausse.