Les experts en botanique des Kew Royal Botanic Gardens (les Jardins royaux britanniques, organisme public indépendant menant des recherches en botanique et tenant à jour un index de toutes les plantes connues) ont mené une étude (la première du genre) qui vise à collecter l’ensemble des savoirs actuels sur les plantes et doit être actualisée chaque année. Ils ont ainsi recensé plus de 390 000 espèces de plantes vasculaires connues (plantes possédant des vaisseaux permettant de faire circuler les éléments nutritifs, excluant les mousses et les algues). L’enseignement principal de ce travail, rendu public le 9 mai, est important pour la biodiversité puisque selon l’étude, 21 % des plantes connues seraient aujourd’hui menacées d’extinction, essentiellement à cause des activités humaines. L’agriculture industrielle est considérée comme la première cause de ce risque, le défrichage menaçant 31 % des espèces concernées. Viennent ensuite la déforestation, l’urbanisation, les plantes invasives ou le réchauffement climatique. Or si de nouvelles espèces sont identifiées chaque année, leur nombre ne permet pas d’endiguer l’hémorragie : en effet, les 2 084 nouvelles espèces découvertes en 2015 ont toutes immédiatement rejoint la liste des plantes menacées. Lorsqu’on sait que 31 128 plantes ont une utilité connue pour l’homme dans le domaine médical (près de 18 000 espèces) ou dans ceux de l’alimentation (plus de 5 000 espèces), de l’habillement ou des loisirs, il paraît primordial de préserver la totalité des espèces végétales, pour lesquelles de nouvelles applications pourraient être découvertes.