Considéré comme un perturbateur endocrinien, le bisphénol A (BPA) est interdit en France dans tous les contenants alimentaires depuis le 1er janvier 2015. Quelques jours plus tard, le 21 janvier 2015, l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) avait communiqué les résultats d’une étude dans laquelle elle concluait que l’exposition au bisphénol A aux niveaux actuels ne présentait pas de risque pour la santé des consommateurs (voir Impact Entreprises n° 208). Mais, le 26 avril 2016, l’EFSA a annoncé qu’elle allait mettre en place un groupe de travail composé d’experts internationaux, afin de réexaminer les effets du BPA sur le système immunitaire. Cette décision suit la publication d’un rapport de l’Institut national néerlandais pour la santé publique et l’environnement (RIVM) analysant deux articles scientifiques, rédigés sous la direction de Sandrine Ménard, chargée de recherche à l’INRA de Toulouse, et soulevant des questions sur les effets du BPA pour le système immunitaire des fœtus et jeunes enfants. Une réévaluation du BPA interviendra entre 2017 et 2018. D’ici là, d’autres études devaient être publiées, et notamment celle du National Toxicology Program des Etats-Unis.