Les relations entre l’homme de la rue d’une part, et le monde des affaires et la communauté politique d’autre part, ne vont pas sortir améliorées de l’affaire des Panama Papers. Que quelques protagonistes déclarent que les opérations dont il est question n’ont rien d’illégal n’y changera sans doute rien, bien au contraire. Car le sens commun pousse à s’interroger sur les raisons qui incitent certains à avoir recours à de tels mécanismes s’il n’y a rien à dissimuler. A s’interroger et à investiguer. Dans son document de référence se rapportant à l’exercice 2011, la Société générale affirmait qu’elle « ne détenait plus, directement ou indirectement, aucune implantation en activité dans les Etats concernés » [i.e. les Etats ou territoires jugés non coopératifs par la France, dont le Panama]. Elle précise aujourd’hui qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre ce terme d’implantation et des structures susceptibles d’être détenues par ses clients. Une nuance qui, au premier abord, échappe à l’observateur lambda et que la compagnie n’a pas explicitée à l’époque. C’est pourtant ce type d’omission qui favorise les amalgames et qui, en présentant un tableau trop idyllique, rend suspect tout effort de transparence pouvant être fourni par ailleurs.