Lors d’une conférence, le 18 mars, la ministre allemande de l’Environnement, de la Protection de la nature, de la Construction et de la Sûreté nucléaire, Barbara Hendricks, a présenté une série de mesures qui constituent le socle d’un projet devant être présenté d’ici à l’été afin d’atteindre une réduction de 80 % à 95 % des rejets de GES dans le pays en 2050 par rapport à 1990. Tous les secteurs de l’économie seront concernés. Si la ministre a fait état des résultats satisfaisants obtenus à ce jour (baisse de 27 % des émissions entre 1990 et 2015, 32,6 % de la consommation d’électricité d’origine renouvelable la même année…) et des formidables opportunités que le tournant dans la politique énergétique (Energiewende) offre à l’économie allemande (création d’emplois, innovations, exportations…), elle va devoir encore convaincre le milieu des affaires, et ce d’autant plus que les résultats récents sont moins spectaculaires (stagnation depuis 2009 et hausse de 0,7 % des rejets de GES entre 2014 et 2015). Les moyens développés devront donc être particulièrement ambitieux pour être à la hauteur des objectifs (80 % de la consommation d’électricité issue de sources renouvelables en 2050, baisse de la consommation d’énergie primaire de 50 % par rapport à 2008…). Ils devront aussi s’attaquer à des questions difficiles, comme celle de la place du charbon et du lignite (qui intervient encore à 42 % dans la production d’électricité du pays) et celle de l’augmentation de la demande en énergie dans le secteur du transport, qui a progressé de 1,7 % en 2015.