Quelques jours après l’accord de Paris, le Congrès américain a adopté plusieurs mesures législatives concernant le marché énergétique aux Etats-Unis. Dans la nuit du 15 décembre, le Congrès a reconduit les avantages fiscaux en faveur du solaire et de l’éolien, ce qui a eu pour effet immédiat de doper le cours de Bourse des entreprises de ces secteurs d’activité. Les crédits d’impôts relatifs à l’Investment Tax Credit (ITC) s’appliquant aux investissements dans l’énergie solaire devaient être réduits à 10 % en 2016. Ils seront au contraire portés dès 2016 à 30 % et ce jusqu’en 2019, avant de diminuer progressivement (26 % en 2020, 22 % en 2021, 10 % en 2022). L’énergie éolienne, dont les aides s’étaient terminées à la fin de 2014, bénéficiera quant à elle d’une subvention (Production Tax Credit) de 2,3 cents par kilowattheure d’électricité produit jusqu’à la fin de 2016, avec effet rétroactif sur l’année 2015. Les aides seront ensuite réduites avant de prendre fin en 2020. En contrepartie, le Congrès a instauré dans la nouvelle loi budgétaire la fin de l’interdiction des exportations de pétrole brut par les compagnies américaines, une mesure mise en place à la suite de l’embargo instauré par les pays arabes en 1973 et la loi américaine du 22 décembre 1975 (Energy Policy and Conservation Act).