L’organisation américaine à but non lucratif Ceres mobilise depuis de nombreuses années les communautés financière et économique sur les questions environnementales. Dans une étude récente réalisée en collaboration avec d’autres structures spécialisées dans les questions climatiques, l’organisation met en évidence les rapides changements de points de vue des sociétés intervenant dans l’exploitation des énergies fossiles : du statut de facteur mineur ne pouvant avoir des répercussions qu’à long terme, le changement climatique semble devenir peu à peu un risque plus immédiat dans leur stratégie. L’étude met en exergue plusieurs éléments relatifs au contexte et au comportement des acteurs intervenant dans ce champ : annulation de projets gaziers et pétroliers au cours des dernières années pour un montant cumulé de 200 milliards de dollars, chute de la demande de charbon sur certains marchés (Chine et Etats-Unis, par exemple), prise en compte accrue des demandes émanant des investisseurs (en particulier autour des questions de l’évaluation de l’impact de l’émergence d’une économie à basse teneur en carbone sur leurs modèles économiques) par les compagnies pétrolières. Selon les auteurs de l’étude, ces comportements ne sont en rien cycliques et relèvent plutôt de changements structurels.
http://www.ceres.org/resources/reports/carbon-asset-risk-from-rhetoric-to-action/at_download/file