La région arctique est l’une des dernières frontières s’offrant à l’exploration pétrolière. Mais cette exploration est aussi très contestée par les associations écologistes en raison des risques énormes qu’elle fait courir aux écosystèmes très fragiles de ces zones. Par ailleurs, les coûts de développement sont considérables et, sans doute, peu compatibles avec les cours du brut actuels et l’accélération que l’on observe en matière de transfert de la production d’énergie vers des énergies décarbonées. La compagnie anglo-néerlandaise Shell, qui avait récupéré en août l’autorisation de forer sous la mer des Tchouktches au large de l’Alaska (après l’avoir perdue il y a deux ans à la suite d’importants problèmes techniques), a annoncé le 28 septembre qu’elle cessait toute exploration dans ces eaux et qu’elle prévoyait l’enregistrement d’une provision de 4,1 milliards de dollars, qui s’ajouteront aux 7 milliards déjà engagés dans le projet.