Indéniablement, l’affaire Volkswagen va laisser des séquelles. Elles seront évidemment considérables pour le constructeur allemand : sur un plan financier tout d’abord, après négociation avec les autorités américaines et, le cas échéant, avec celles d’autres pays, mais aussi pour son image. Mais ce n’est pas seulement la réputation de Volkswagen qui va être affectée, ni même simplement celle de l’industrie automobile. Cette affaire va aussi renforcer un certain scepticisme à l’égard des messages délivrés par les entreprises en matière de développement durable. Et ce d’autant plus que « Das Auto » est désormais utilisée comme une planche de surf pour les quolibets du monde entier. Comme d’autres grandes entreprises, Nike a appris à ses dépens au début des années 90 que plus un groupe met sa vertu en avant dans sa communication, plus l’effet boomerang est important quand la réalité ne correspond pas au message véhiculé. Et parfois pour très longtemps. Alors ne faut-il pas revenir à une communication moins catégorique, plus ouverte et qui laisse plus de place aux controverses comme autant d’opportunités de s’améliorer ?