Le début du mois de juin a été marqué par l’affaire des achats de faveurs de la Fédération internationale de football association (FIFA), un feuilleton qui s’est temporairement terminé par la démission de Sepp Blatter, président sortant tout juste réélu. Cette décision a été saluée par de nombreux sponsors, pour l’image desquels ce scandale représente une menace. Il est néanmoins admis dans les milieux professionnels que ce phénomène est largement répandu hors des circuits sportifs et qu’il constitue une véritable entrave à la bonne marche des affaires (voir Impact Entreprises n° 216). Pourtant, les entreprises peinent encore à apporter, dans leurs rapports annuels, des garanties sur ce sujet, telles que la liste des pays où elles exercent une surveillance renforcée, voire où elles s’interdisent d’opérer. Par ailleurs, la corruption freine considérablement le développement des pays où elle sévit, quand elle n’aggrave pas la pauvreté dans les pays les plus démunis. En créant des coûts cachés, ces actes qui ne bénéficient qu’à quelques-uns réduisent la viabilité des projets tout en générant des contreparties négatives « généreusement » réparties sur l’ensemble de la population, comme l’endettement des finances publiques. Cette affaire rendra aussi plus difficiles les actions des militants associatifs visant à faire pression sur la FIFA afin qu’elle intervienne pour exiger une amélioration des droits sociaux dans certains secteurs d’activité ou certains pays. A moins que le prince Ali, qui a intégré cette question à son programme de candidature, ne soit élu lors des nouvelles élections, prévues en décembre.