L’accord signé le 19 mai entre le fabricant de pneumatiques français Michelin et les syndicats de son usine de Roanne dans le département de la Loire montre qu’il est possible, grâce à une anticipation de l’évolution des marchés et à la négociation, d’éviter les effets désastreux d’une restructuration. Le pacte prévoit d’abandonner la production des pneus 16/17 pouces, dont les coûts de fabrication ne sont plus compétitifs face à la concurrence asiatique, et de la remplacer par une nouvelle chaîne de production pour des pneus de 19 à 21 pouces destinés aux véhicules de luxe. Le site, qui emploie actuellement 850 salariés dont 770 en CDI, conservera à peu près le même niveau d’emploi à l’horizon 2019 (720 salariés) et ne procèdera à aucun licenciement. En échange, la direction demande que l’usine soit ouverte 7 jours sur 7 (au lieu de 6 jours actuellement). Par ailleurs, Michelin Development, une filiale de Michelin North America Inc. qui octroie des prêts et une expertise à des entreprises en phase de démarrage, vient d’accorder son 100e prêt aux Etats-Unis et au Canada depuis 2006, avec à la clé près de 1 500 emplois créés. Une manière pour Michelin de renforcer son « écosystème » local.