Le cabinet américain de conseil en gestion des affaires AlixPartners a publié la troisième édition de son étude annuelle sur la lutte contre la corruption dans les entreprises (voir le lien sous cet article). Parmi quelques-unes des conclusions de l’étude, on relève que 85 % des personnes ayant répondu considèrent que leur secteur d’activité est exposé à des risques de corruption et que cela peut avoir une incidence sur les affaires. Ainsi, 22 % des collaborateurs pensent que leur entreprise a perdu des clients en raison de versements illicites effectués par des concurrents, 28 % indiquent qu’ils ont mis un terme à des relations commerciales à cause de soupçons de corruption et 34 % disent qu’ils évitent de réaliser des affaires dans les régions à haut risque de corruption. Le niveau d’exposition varie selon les zones géographiques, la Russie présentant, de loin, le risque le plus élevé. Par ailleurs, si 81 % des répondants déclarent qu’ils disposent d’un programme dédié à la lutte contre la corruption, 22 % précisent que celui-ci n’a pas été revu au cours des douze derniers mois et 52 % que leur société n’a pas fait l’objet d’une vérification par une tierce partie au cours de la même période. Les facteurs de succès d’un programme de lutte contre la corruption sont, par ordre décroissant : des formations dédiées aux employés (44 %), une politique de conformité spécifique (42 %), des audits internes (39 %). Depuis la promulgation de la loi Grenelle II, les entreprises françaises abordent davantage la question de la corruption dans leurs rapports de gestion, mais la précision des informations reste encore assez faible. Cette étude apporte des repères tangibles permettant d’évaluer l’effectivité d’une politique anticorruption.
http://www.alixpartners.com/en/LinkClick.aspx?fileticket=fyJITCy6fZk%3d&tabid=635