Sous la pression des associations écologistes, la chaîne de restauration rapide McDonald’s a annoncé fin avril qu’elle s’engageait à mettre un terme à tout approvisionnement participant à la déforestation. Son action s’étendra en priorité à ses achats de bœuf, de poulet, de café, d’huile de palme et d’emballages. C’est la première entreprise du secteur à prendre des engagements sur la totalité de sa chaîne d’approvisionnement. Ces engagements portent sur la protection des zones dont la conservation présente une haute valeur, mais aussi sur le respect des droits humains et la résolution des conflits liés à l’utilisation des terres. Le groupe a également indiqué qu’il apporterait une aide aux petits paysans, aux propriétaires de plantations et aux fournisseurs pour que ceux-ci se conforment à ses exigences. Les associations, qui espèrent que cette initiative sera suivie par d’autres chaînes, invitent cependant l’entreprise à mettre en place des objectifs ambitieux assortis d’échéances précises et à suivre l’évolution des résultats sur le terrain. Cette décision intervient alors même que le groupe vient d’annoncer un vaste plan de restructuration de ses activités pour faire face à l’érosion de ses résultats et que la commissaire européenne chargée de la concurrence, Margrethe Vestager, a déclaré qu’elle étudiait les allégations de syndicats selon lesquelles McDonald’s aurait évité de payer un milliard d’euros d’impôts en Europe entre 2009 et 2013.