Les notions d’actifs bloqués ou actifs échoués (stranded assets) font référence à la partie des réserves fossiles détenues par les compagnies pétrolières, gazières ou charbonnières qui ne pourront être exploitées du fait de la menace climatique. Cette question alimente de plus en plus les débats au sein des milieux financiers, qui intègrent progressivement cette dimension à leurs analyses. La banque britannique HSBC elle-même, a rédigé un rapport (Stranded Assets : What Next ?) dans lequel elle met en garde les investisseurs sur la probabilité croissante que les « énergéticiens fossiles » deviennent non viables économiquement. Le document évoque des perspectives négatives aussi bien sur le long terme (ruptures technologiques dans les techniques propres, découplage entre croissance économique et prix de l’énergie en Europe, etc.) que sur le court terme (faible prix de l’énergie). Le document suggère aux investisseurs trois options : sortir complètement des énergies fossiles, écarter les investissements les plus risqués (charbon, pétrole), conserver les positions actuelles, mais en menant des actions d’engagement actionnarial afin d’inviter les sociétés à améliorer leurs pratiques.