La chaîne de restauration McDonald’s a annoncé au début du mois d’avril que le salaire des employés de ses restaurants aux Etats-Unis serait porté à un dollar au moins au-dessus du salaire horaire minimum local à partir du 1er juillet. La moyenne nationale s’établira ainsi à 9,90 dollars de l’heure. La direction avance plusieurs arguments pour justifier ce geste, notamment que l’amélioration du marché de l’emploi l’expose au risque de perdre ses meilleurs éléments. Mais cette disposition ne concernera que les 90 000 employés de ses 1 500 restaurants détenus et dirigés en propre, écartant les 750 000 salariés des 12 500 restaurants sous franchise répartis dans le pays et créant ainsi une différence de traitement choquant les personnes concernées. Par ailleurs, les syndicats font remarquer que même à ce niveau, les rémunérations perçues laisseront de nombreux employés proches du seuil de pauvreté. Cette annonce intervient, du reste, alors même que McDonald’s fait l’objet d’une campagne d’opinion lui demandant d’ajuster le salaire minimum dans l’entreprise à 15 dollars de l’heure, afin de le rapprocher du salaire de subsistance. Cette problématique, qui se répand dans les pays en développement, touche aussi, on le voit, les pays développés. Les Etats-Unis disposent d’ailleurs d’analyses très détaillées des niveaux de salaire de subsistance calculés par comté.