Les obligations vertes ont connu un essor spectaculaire au cours de l’année 2014, puisque le volume d’émissions a été multiplié par trois par rapport à 2013 (voir Impact Entreprises n° 208). Afin de renforcer la confiance accordée à ces émissions, plusieurs investisseurs, dont les français Axa IM et Mirova, réunis au sein de l’Investor Network on Climate Risk (INCR) de l’organisation américaine Ceres, ont appelé les émetteurs d’obligations vertes à respecter plusieurs principes pour leurs projets : les faire figurer dans une catégorie identifiée par les Green Bond Principles ; garantir une transparence quant aux bénéfices environnementaux attendus, aux dispositifs de contrôle, etc. ; instaurer un reporting annuel sur l’utilisation de ces obligations et les impacts environnementaux estimés ; offrir un niveau d’assurance supplémentaire en recourant à des experts indépendants spécialisés dans les questions sociales, environnementales et de gouvernance… Bien qu’elle soit évoquée dans la déclaration, la question des possibles conséquences sociales négatives des projets est peu développée, ce qui ne devrait pas répondre aux aspirations des organisations de solidarité.