Le dernier scandale qui touche la banque HSBC rappelle, s’il en est besoin, l’enjeu considérable que représente, pour les Etats et les populations, la « gestion » des différentiels de taux d’imposition à l’échelle de la planète. Depuis quelque temps, les institutions, les ONG et la presse se sont saisies de cette question. Pourtant, les grands groupes n’ont pas encore intégré cette problématique à leur politique de RSE. La dernière étude de CFIE-conseil sur les informations sociales et environnementales disponibles dans les rapports de gestion des entreprises, relève qu’une seule société, Valeo, sur les quarante-quatre analysées a fourni des éléments sur les différents taux d’imposition qu’elle doit supporter. Encore incomplète, cette démarche est un premier pas pour apprécier une politique de redistribution de la valeur créée. Mais une telle approche doit, bien entendu, être complétée. Les initiatives, comme celle lancée par Mars et Danone et présentée dans cette lettre, qui consistent à associer les fournisseurs, en particulier les plus petits, au développement des activités des grands groupes, vont dans ce sens.