Le 5 décembre, la Société générale a annoncé qu’elle renonçait à son mandat de conseil dans le financement du projet Alpha Coal, une immense exploitation de charbon située dans le bassin de Galilée en Australie. La banque a ainsi cédé à la mobilisation conduite par les associations Les Amis de la Terre, Attac et Bizi ! (une association basque de défense de l’environnement). Selon les opposants au projet, les conséquences seraient considérables. Il induirait en effet d’importantes émissions de gaz à effet de serre, la destruction de la riche biodiversité locale, des menaces sur la Grande Barrière de corail et la déstabilisation des communautés agricoles dans une région où l’eau est rare. D’une manière générale, de nombreuses polémiques entourent l’exploitation du charbon en Australie et le Premier ministre Tony Abbott est très critiqué pour son soutien à cette industrie, qui contribue au très mauvais bilan du pays en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Ces derniers mois, plusieurs grandes banques internationales ont ainsi annoncé leur retrait du financement de l’extension du terminal portuaire d’Abbot Point, destiné à acheminer le charbon de la gigantesque mine de Carmichael (Queensland), dont l’exploitation a été attribuée en mai dernier à l’indien Adani (voir Impact Entreprises n° 202). Plus récemment, le 15 décembre, le Premier ministre de l’Etat australien de Nouvelle-Galles du Sud (NGS), Barry O’Farrel, a été accusé de travailler de concert avec les dirigeants de l’entreprise minière Rio Tinto, afin d’examiner les possibilités de contournement de la décision de la justice australienne, qui a rejeté la demande du groupe d’étendre son projet de mine de charbon dans la Hunter Valley (NGS).