Le 6 octobre, le groupe Sanofi a rendu public le fait qu’il avait averti les autorités américaines (le département de la Justice et l’autorité des marchés financiers – la SEC) qu’il avait reçu « des allégations anonymes concernant des actes répréhensibles liés à des paiements inappropriés en faveur de professionnels de santé dans le cadre de la vente de produits pharmaceutiques ». Ces allégations proviennent de courriels reçus entre octobre 2013 et mars 2014 de la part d’un lanceur d’alerte, faisant notamment état de paiements effectués par Sanofi Kenya à des médecins au Kenya et dans d’autres pays d’Afrique de l’Est entre 2007 et 2012, afin de remporter des marchés. La compagnie pharmaceutique a en outre indiqué qu’elle avait diligenté un cabinet d’avocats new-yorkais pour qu’il enquête sur cette affaire. Coté au New York Stock Exchange, le groupe prend très au sérieux ces informations qui pourraient la faire tomber sous le coup de la loi américaine contre les pratiques de corruption à l’étranger (Foreign Corrupt Practices Act) et l’exposer à d’importantes amendes.