Selon un bilan de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) en date du 27 septembre, le virus Ebola aurait déjà causé la mort de 3 091 personnes sur 6 574 cas avérés ou probables en Afrique de l’Ouest depuis sa première apparition en Guinée à la fin de 2013, touchant particulièrement le personnel de santé (208 morts sur 373 infections). L’épidémie actuelle dépasse par son ampleur toutes celles qui ont été enregistrées jusqu’à présent. Entre la première apparition du virus au Zaïre en 1976 et la fin de 2012, 22 épidémies ont été recensées, occasionnant au total 1 098 décès et présentant à chaque fois un taux de létalité considérable pouvant atteindre 90 %. Cette maladie tropicale négligée, du fait de sa rareté et de la faible solvabilité des populations exposées, commence à mobiliser l’industrie pharmaceutique. Ainsi l’institut Pasteur, déjà impliqué dans le lancement d’essais de phase I sur les deux vaccins les plus avancés dans leur développement, lancement décidé par l’OMS au début du mois de septembre, a annoncé qu’une première mission exploratoire en vue d’une possible implantation d’un institut Pasteur en Guinée était à l’étude.