On dit qu’adopter une politique de RSE peut présenter des avantages pour une entreprise : meilleure maîtrise de son environnement, fonctionnement plus harmonieux, économies sur les coûts, nouvelles opportunités, préservation des ressources utiles… Il n’en demeure pas moins que si la communauté des affaires semble de plus en plus convaincue, ce constat reste confronté à une logique financière qui exige des revenus supplémentaires à la hauteur des importants investissements nécessaires à la mise en œuvre d’une politique de RSE sérieuse. L’une des préoccupations majeures demeure toutefois la protection de l’entreprise contre les risques économiques, juridiques et financiers qui pourraient résulter d’une détérioration de sa réputation. Dans cette lettre, trois exemples illustrent le bien-fondé de ce point de vue : l’effondrement du cours de l’huile de palme qui découle, en partie, de la participation des producteurs à la déforestation, l’action en justice engagée par les apiculteurs canadiens contre des producteurs de pesticides accusés de contribuer au déclin des populations d’abeilles, le dépôt de plainte d’une association américaine contre une société agroalimentaire pour des allégations mensongères concernant sa politique de développement durable. Cette matérialisation du risque devrait modifier les relations entre les entreprises et leurs parties prenantes et, du même coup, appuyer la transformation de la RSE.