Bloomberg fait un point sur le phénomène de désinvestissement vis-à-vis des énergies fossiles

En novembre 2012, Bill McKibben, cofondateur et président de l’organisation 350.org, lançait sa campagne « Go fossil free : divest from fossil fuels ! ». Depuis, les annonces d’institutions qui déclarent écarter les énergies fossiles de leurs investissements se multiplient. Dans une note datée du 25 août, Bloomberg New Energy Finance fait le point sur les enjeux liés au phénomène. Le document souligne tout d’abord que s’apparentant dans la forme aux mouvements anti-apartheid et contre le tabac, le phénomène s’en distingue par la vitesse de son développement. Il relève également l’émergence d’instruments à la disposition des investisseurs, comme la théorie de la dépréciation des actifs (stranded assets) ou les indices boursiers exempts d’énergie fossile. Mais il présente aussi les difficultés auxquelles le mouvement doit faire face pour emporter l’adhésion des marchés. La capitalisation boursière mondiale des entreprises de ce secteur (pétrole, gaz, charbon) représente en effet près de 5 000 milliards de dollars qui, de surcroît, s’accompagnent d’un bon rendement pour les investisseurs. Ces derniers sont souvent des acteurs de taille considérable (les vingt-cinq premiers d’entre eux détiennent plus de 1 000 milliards d’actifs des vingt-cinq premières compagnies mondiales d’hydrocarbures) et ils devraient alors réaffecter leurs actifs vers des secteurs en mesure d’absorber de tels volumes à des conditions de rendement et de croissance aussi intéressantes, des conditions que ne semblent pas remplir pour le moment la plupart des secteurs, a fortiori celui des énergies renouvelables.

http://about.bnef.com/content/uploads/sites/4/2014/08/BNEF_DOC_2014-08-25-Fossil-Fuel-Divestment.pdf