Le premier semestre de l’année 2014 n’a malheureusement pas vu ralentir le développement des conflits armés dans le monde. Loin de là. Outre les drames humains que ces situations génèrent, ce contexte n’est, en principe, pas favorable au développement des affaires : tarissement des débouchés, fragilisation des approvisionnements, insécurité pour le personnel, etc. Le thème est cependant encore assez peu évoqué dans le cadre de la responsabilité des entreprises. Pourtant, aux menaces évoquées ci-dessus, il convient d’ajouter les atteintes à la réputation pouvant affecter les entreprises lorsque celles-ci se retrouvent impliquées dans certaines situations, en particulier celles qui touchent à l’accaparement des ressources (eau, minerais, hydrocarbures…), avec les événements qui les accompagnent (déplacements de population, migrations, violations des droits humains, sentiments de frustration, corruption…). En allant plus loin dans la réflexion, on pourrait même considérer qu’il y aurait tout à gagner pour les entreprises à engager un vigoureux plaidoyer en faveur de la paix, et plus largement à promouvoir les initiatives qui concourent à un renforcement de la stabilité des sociétés, comme une meilleure redistribution des richesses. Voilà pourquoi une plus grande transparence sur les taxes et impôts versés par les entreprises aux Etats reste essentielle.