Plusieurs organisations (l’association d’entreprises Ethical Tea Partnership, la fédération de solidarité internationale Oxfam, l’organisation néerlandaise spécialisée dans le rapprochement entre acteurs IDH-The Sustainable Trade Initiative et l’agence allemande de développement GIZ) ont uni leurs efforts pour lancer un projet visant à garantir un salaire de subsistance aux travailleurs de l’industrie du thé au Malawi. Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’Afrique de l’Est fournit 28 % du marché mondial de thé et le Malawi est le deuxième producteur d’Afrique. Or, une étude réalisée en 2011 par Oxfam et l’Ethical Tea Partnership a montré que le salaire versé aux travailleurs du thé n’était que de 2 dollars par jour, y compris dans les structures bénéficiant du label Fairtrade ou dans d’autres exploitations certifiées, car les travailleurs étaient payés sur la base du salaire minimal légal, très bas dans ce pays. Au Malawi, comme dans la plupart des Etats émergents ou en développement, l’enjeu est désormais clair : les salariés doivent être rémunérés sur la base d’un salaire de subsistance et non sur celle d’un salaire minimal légal.