Lors d’une conférence de presse, le 17 juin, les dirigeants de la société agrochimique américaine Monsanto ont présenté les ambitions du groupe pour la France dans l’agriculture. A cette occasion, ils ont indiqué qu’ils « n’avaient pas l’intention de fournir des semences OGM aux agriculteurs français et européens dans les années à venir ». Avec près de 300 millions d’euros de chiffre d’affaires, la France représente un enjeu de taille pour Monsanto, qui entend bien redorer son blason. Mais après plus de quinze ans d’implantation dans l’Hexagone et autant d’années de protestation à l’encontre de ses semences OGM, l’image de Monsanto est sérieusement ternie et sans doute pour longtemps, d’autant que les critiques ne portent pas seulement sur les incidences potentielles sur la santé, mais aussi sur les questions de l’indépendance des paysans et des effets sur la biodiversité des fongicides et désherbants proposés par l’entreprise.