Un peu plus de deux ans après avoir révélé les faits de corruption ayant entouré les activités du géant américain de la distribution Walmart à l’international et, en particulier, au Mexique dans les années 2005-2006 (voir Impact Entreprises n° 148), le New York Times fait un point à l’occasion de l’assemblée générale du groupe, qui s’est déroulée le 6 juin dernier. Le journal relève que depuis ces révélations, huit des directeurs exécutifs au moins ont quitté leurs fonctions et que Walmart a renforcé de plus de 30 % les effectifs affectés aux questions de conformité, qui atteignent désormais le chiffre de 2 000 personnes environ. Mais le groupe américain reste très discret sur cette question et ne reconnaît pas les départs comme liés aux affaires de corruption. Par ailleurs, la communauté financière estime que les dispositifs de conformité internes de l’entreprise ne sont pas assez indépendants et qu’elle devrait informer ses actionnaires des résultats de l’enquête menée au regard de possibles violations de la loi américaine sur les pratiques de corruption à l’étranger (Foreign Corrupt Practices Act). La direction a rejeté cette demande en indiquant qu’en interférant dans l’enquête en cours, la communication de telles informations pouvait aller à l’encontre des intérêts du groupe.