Le traditionnel Queen’s Speech (prononcé à l’ouverture du Parlement britannique et précisant les priorités de la prochaine rentrée parlementaire) a révélé que le gouvernement, à majorité conservatrice, envisageait de supprimer l’obligation de demander l’accord des propriétaires pour pouvoir explorer ou exploiter les gisements de schiste se trouvant sous leurs terrains. Le schiste, seule ressource soumise à cette obligation, est selon ses exploitants la ressource qui présente le moins de nuisances puisque les puits sont horizontaux et en profondeur. A l’inverse, d’autres types de production d’énergie n’ayant pas besoin d’une telle autorisation ont des installations plus imposantes et sont donc plus gênantes pour les riverains. Ils voient donc cette annonce comme une avancée de la législation par le biais de l’harmonisation entre les conditions d’extraction du schiste et celles des autres sources d’énergie. L’opposition écologiste dénonce une mesure qui va à l’encontre de l’opinion publique, puisque 74 % des Britanniques y seraient opposés. L’ancien ministre de l’Energie de Margaret Thatcher, Lord Howell, y voit quant à lui un risque pour le vote conservateur dans les zones rurales.