Pour la première fois, la Chine a annoncé le 3 juin qu’à partir de 2016 (entrée en vigueur de son prochain plan quinquennal), elle plafonnerait ses objectifs de rejets de GES en valeur absolue et non plus selon l’activité économique. Cette annonce intervient au lendemain de celle du président Obama, qui prévoit de réduire de 30 % les émissions de CO2 des centrales électriques thermiques américaines entre 2005 et 2030, et montre que les négociations sur le climat en vue de la prochaine conférence des parties (COP21) – qui doit se dérouler à Paris en décembre 2015 – ont bel et bien commencé. Il ne s’agit toutefois que d’un premier pas. D’une part, les termes de l’engagement ne sont pas encore très précis (on ne devrait connaître les objectifs de la RPC que dans le courant de l’an prochain) et, d’autre part, le président du comité consultatif chinois sur le changement climatique, He Jiangkun, a précisé qu’en dépit de ce plafonnement, le pic de rejets annuels de GES ne serait atteint qu’en 2030 avec 11 milliards de tonnes équivalent CO2 environ, contre 7 à 9,5 milliards de tonnes actuellement.